La passivité et ses conséq

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La passivité et ses conséquences

 

Nous vivons actuellement en Egypte des conditions et une ambiance répugnantes et étonnantes. Ces conditions inconcevables sont le résultat du séisme politique, social, culturel, et surtout religieux qui s'est développé depuis la révolte du 25 janvier 2011.

 

L'étonnement et sans doute le trouble psychique et moral augmentent quand nous entendons, voyons et cohabitons avec des modèles et des expériences répugnantes affectant notre vie de tension politique, d'instabilité, de régression économique résultant d'opérations de destruction et de sit-in, de fuite des investisseurs, outre l'hystérie religieuse et l'isolement des valeurs de la foi du mode de vie.

 

Je mentionne certains de ces exemples que nous vivons aujourd'hui et sont annoncés par les médias. Toutes ces informations nous poussent vers l'isolement, la négativité et la peur de l'avenir.

 

J'ai été étonné quand j'ai suivi en détail "la sédition de la chemise" qui a fait exploser le volcan et le refoulement confessionnel. C'est un incident banal: une bagarre ordinaire entre un repasseur copte qui a brûlé la chemise d'un client musulman non intentionnellement. Une dispute a éclaté entre les deux: ils se sont échangés les insultes et les coups de poing. L'affaire s'est aggravée et chacun a amené ses parents et ses amis. Une bataille fut déclenchée pour une chemise. Il y a eu des blessés et un jeune passant a été tué. Les incidents confessionnels se succédèrent et les conséquences furent tragiques…

 

Ceclui qui médite la nature du problème résultant de la "chemise" comprend les dimensions profondes qui caractérisent l'homme égyptien actuellement, et sans généralisation, la violence, le racisme religieux et la démonstration de la force sont devenus le moyen normal de traiter la situation dans la société égyptienne. Cette violence est apparue après l'élection du responsable de la direction de ce pays…

 

Je mentionne certains exemples de violence dans la société égyptienne, et précisément ce qui s'est passé le 4 juillet 2012. Le Caire et 5 provinces ont témoigné de 9 bagarres ayant fait 7 morts et 26 blessés, dont un officier et deux recrus de police, brûlé 8 appartements, 3 magasins et deux cafétérias, détruit et brûlé 4 voitures. A Alexandrie, 3 personnes ont été tuées et 9 autres blessées, dont un officier et deux recrus de police dans une bagarre entre deux famille lors de laquelle les deux parties ont échangé les tirs et les jets de chevrotine. Les incidents ont causé des incendies dans 8 appartements, 3 magasins, deux cafétérias et une voiture.

 

Au Caire, un travailleur dans un restaurant a été tué après avoir été frappé à la tête avec un outil en fer par le propriétaire d'un magasin de pneus à Qasr el Nil suite à une dispute entre eux.

 

Un tailleur habitant à Abdine a été tué poignardé dans le ventre par son frère.

4 chômeurs ont été blessés lors d'une bagarre à la compagnie d'électricité du sud du Caire à Maadi, après avoir été agressés par un travailleur à la compagnie avec une arme blanche suite à une dispute due à une coupure de courant électrique.

 

A Qalioubiya, 13 personnes ont été blessées lors de deux bagarres à Kafr Chokr et Choubra el Kheima. Le premier incident a eu lieu quand une famille s'est opposée au stationnement du tracteur de l'autre famille devant sa maison. 8 personnes furent blessées. Le second incident a eu lieu suite à une dispute pour passer lr premier dans la rue.

 

A Ismaïlia, un ouvrier a été tué par un tir suite à une querelle avec un marchand de mangues pour la vente de la récolte.

 

A Qéna, le propriétaire d'une cafétéria a été tué par un tir en intervenant pour mettre fin à une dispute entre deux chauffeurs.

 

Les incidents que j'expose ne sont qu'un simple résumé de ce qui se passe tous les jours dans notre vie et partout dans notre chère Egypte. Ceci montre simplement le niveau moral auquel nous sommes parvenus. Pensons donc comment nous comporter rationnellement pour faire face à nos problèmes quotidiens.

 

Où sont la loi et les responsables des parties concernées? Où sont l'humanité et les valeurs dont nous nous vantons? Où est le sens du jeûne et de l'ambiance spirituelle que nous vivons en ce moment? Ce sont toutes des questions qui nous font méditer.

 

La vie actuelle dans notre société égyptienne fait face à une sorte de maladie cancérigène, d'échec, de perdition et de manque d'humanité, car avec nos comportements violents, nous limitons le progrès, la croissance et notre relation avec les autres. Nous sommes devenus une source de terreur. Avons-nous songé après la multiplication de ces catastrophes sociales et humaines, que signifient pour nous le dialogue, le rationalisme, les moralités, les valeurs et la religion?

 

La violence montre que nous vivons une sorte de schizophrénie. Ceci est une preuve de folie précoce de démence de la puberté. Parmi les symptômes de cette maladie figurent le repli sur soi, le voyage mental dans le monde de l'imagination et l'illusion, le manque d'harmonie entre l'humeur, la pensée, la paresse spirituelle, la corruption de la vie émotive, avoir des croyances erronées et des hallucinations, avoir le sentiment d'oppression, de grandeur, de capacité surhumaine, d'être capable d'englober l'univers. En somme, cette maladie psychique mène à une désintégration générale des fonctions mentales.

 

Celui qui analyse l'ambiance sociale et politique dans laquelle nous vivons actuellement dans notre chère Egypte découvre que nous vivons la réalité d'une manière pathologique et désordonnée. Il n'y a pas de respect pour aucun principe ou loi. Nous vivons d'une manière violente basée sur le vandalisme, la force, le meurtre, le vol, les sit-in et l'obstruction des services.

 

D'autre part, le phénomène du chaos sécuritaire est un casse-tête pour tous les Egyptiens. Chaque Egyptien craint pour lui-même et pour sa famille de n'importe quel mal, et surtout en présence d'un grand nombre d'armes à feu dans la rue égyptienne et de crimes qui n'existaient pas auparavant. Certains s'attaquent à la police, ce qui a poussé cette dernière à ne pas accomplir leur mission de crainte de s'exposer au danger, ce qui menace le pays d'entrer dans une guerre civile.

 

La poursuite du chaos sécuritaire actuel dans la rue égyptienne menace l'avenir de l'Egypte et menace l'économie égyptienne d'effondrement, et surtout avec les faibles investissements étrangers. Les investisseurs étrangers craignent le chaos existant dans la rue égyptienne. En outre, un nombre d'hommes d'affaires égyptiens ont liquidé leurs affaires en Egypte et quitté le pays, ce qui constitue un indice fort dangereux vu le licenciement de milliers de travailleurs et la probabilité qu'ils commettent des actes criminels pour apporter de l'argent à leurs familles, ce qui aggrave le chaos sécuritaire. Pour cela, tous les responsables de l'Etat doivent faire attention à ce problème et œuvrer à lui trouver une solution immédiate et rapide.

 

Nombreux sont ceux qui désirent quitter le pays car l'homme souhaite la stabilité, la sécurité, la liberté et le travail. Acceptons la critique, l'analyse, le dialogue sincère et l'ouverture à tout ce qui est positif. C'est le défi qui pousse à changer l'entité humaine, et sans respecter et appliquer toutes ces qualités avec lesquelles nous avons été créés, la marche du développement culturel et économique va régresser. Epaulons-nous, travaillons et vivons sans violence ni tension, et montrons notre humanité et nos valeurs humaines et civilisationnelles.

 

 

Magdy Garas

Août 2012

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Magdy Garas

Garas
Parcours de vie Mon ambiance familiale m'a aidé à éprouver la joie et le chagrin des autres. Depuis l'âge de 16 ans, j'ai été engagé à des visites hebdomadaires chez les prisonniers dans une prison du Caire. Depuis jeune, j'étais passionné de lecture d'histoire et de personnalités qui ont influencé »

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