La crise économique et sociale en Egypte... pourquoi?
L'affluence des investissements étrangers directs a reculé à zéro, plaçant l'Egypte au degré des dangers en ce qui concerne la classification des crédits.
L'Egypte perd chaque jour environ 40 millions de dollars dans le secteur du tourisme dont les recettes ont diminué de 80 %. Ceci est dû au recul des réservations touristiques à 20 % suite aux incidents d'Imbaba.
Les réserves de devises étrangères ont régressé de 36 à 28 milliards de dollars au cours de la révolution du 25 janvier 2011.
Le déficit budgétaire s'est élevé à 1290 milliards de livres. Ceci indique que le taux de croissance varie de 1 – 2 %.
Le taux de pauvreté s'approche de 70 %, dont 6 % en dessous du seuil de la pauvreté. La dette publique locale et extérieure a atteint 1080 milliards de livres, représentant 90 % du total produit local.
Les pertes des secteurs de l'industrie varient de 10 – 20 milliards de livres, en raison de l'arrêt de la plupart des usines au cours de la dernière période.
Le chômage a atteint 10 %. En fait, ce taux dépasse 25 %.
Les pertes de la Bourse égyptienne, les 25, 26 et 27 janvier 2011, ont atteint 112 milliards de livres.
Analyse du contexte social et politique
Et son impact sur la situation économique en Egypte
- La falsification de la volonté du peuple.
- La propagation de la corruption.
- La déficience de la pratique démocratique et la flatterie.
- La faiblesse des partis.
- Les ingérences des hommes d'affaires dans la politique.
- Le déséquilibre social représenté par des classes qui se sont enrichies rapidement.
- Le trouble des valeurs sociales et le recul du rôle de la famille et des écoles.
- La détérioration de la relation entre la police et les citoyens.
- La déficience des médias et des organes culturels.
L'économie… des secteurs faisant face à l'inconnu
L'économie égyptienne traverse, au niveau de tous ses secteurs, une véritable crise qui la menace, et avec elle la patrie. Ceci est reflété très clairement par les déclarations des responsables sur sa mauvaise situation.
Les secteurs de l'économie, en commençant par le tourisme, ainsi que l'industrie, souffrent d'une régression au niveau de la croissance et font face à des problèmes et des pertes immenses que nous essayons de recenser à travers les avis des experts et les données officielles.
Les dix péchés de l'ancien régime:
- La négligence de l'enseignement et la formation. L'ouvrier égyptien est devenu le moins compétent au niveau mondial.
- Ne pas tenir compte de la gradualité fiscale, ce qui a créé de grands cas de fraude.
- La négligence du secteur agricole qui a détruit notre capacité de pourvoir à nos besoins alimentaires.
- L'absence d'une politique claire pour attirer les investissements qui n'ont pas dépassé 22,5 % du produit national global.
- Un constant déficit budgétaire qui a augmenté de 1 % en 1977 à 8 % en 2010.
- Echouer à entreprendre des démarches pour lutter contre la pauvreté dont le taux s'est élevé à 20 %.
- La négligence de la révision des salaires, ce qui a conduit à de vastes différences entre le salaire de base et le salaire total.
- La dette extérieure s'est stabilisée à 34 milliards de dollars, ce qui signifie qu'on est arrivé au degré du danger.
- La dette intérieure a augmenté à l'équivalent de 100 % du produit national global.
- La détérioration de la moyenne des revenus individuels en comparaison avec la cherté de vie pour les classes moyenne et pauvre.
Chiffres et statistiques:
- 7 % de baisse du produit national au cours du premier trimestre 2011.
- 6 milliards de dollars de baisse des devises étrangères à la banque centrale.
- 12,4 % le taux d'inflation en avril 2011, selon le rapport de l'Organe de mobilisation et de recensement.
- 221,3 milliards de livres d'importations de l'Egypte de juillet 2010 à février 2011.
- 3 milliards de dollars de baisse prévue des investissements.
- 9,4 % le taux de chômage en Egypte en 2010.
Comment sortir de la crise:
- Combler le fossé financier en s'empruntant d'institutions internationales.
- La stabilité politique et l'établissement d'une constitution assurant les facteurs économiques.
- Solutions radicales pour les besoins des catégories et supprimer le fossé des salaires.
- Augmenter les impôts en augmentant les tarifs actuels.
Magdy Garas
Mai 2011