Economie
L’économie marocaine évolue sur un rythme de croissance relativement stable. Elle a enregistré durant les dix dernières années un taux de croissance moyen de 3%. En effet, en 2001 et dans un contexte de contre performance du secteur agricole, de morosité de la conjoncture internationale, l’économie marocaine a enregistré un taux de croissance estimé à 6.5 pour cent contre 1 pour cent en 2000, 3.2% en 2002 et 5.5% en 2003.
Les équilibres financiers sont progressivement restaurés. De 12% du produit intérieur brut (PIB) en 1982, le déficit budgétaire a été ramené à 2,7 en 2001 et à 3.5% en 2003.
L’inflation est maîtrisée : de 6,1% en 1995, la hausse des prix a été ramenée sous la barre des 3%. En 2000, elle a été contenue à 2,5%, à 1.4% en 2001, à 2.1% en 2002 et à 1.2 en 2003.
La reprise de l’investissement est également très nette dans le bilan de l’année 2003. Cette reprise a connu une hausse de 8% par rapport à 2002. Le lancement de grands travaux dans le secteur du bâtiment et travaux publics explique largement cette embellie des investissements.
Autre signe de consolidation macroéconomique, le niveau de l’épargne nationale qui se situe aux environs de 26% du PIB, grâce essentiellement à la progression des transferts des marocains résidents à l’étranger (4.7%), au maintien à un niveau élevé des placements des avoirs extérieurs à l’étranger et à la baisse des charges et intérêts de la dette extérieure publique.
Ainsi l’économie marocaine dispose d’un cadre macroéconomique sain susceptible de constituer un levier efficace pour la réalisation des objectifs de croissance durable, de résorption de chômage et de réduction de la pauvreté.
Mines
Le Maroc dispose d’importantes ressources minières : il est le 3e producteur et le 1er exportateur mondial de phosphates (environ 20 millions de t.). La part du secteur minier (hors transformation) dans le PIB représente en moyenne 2,98 % (elle varie entre 2,7 % et 3,8 %) et contribue pour environ 1/3 de la valeur des exportations. Les investissements miniers atteignent en moyenne 2,4 % des investissements nationaux.
Les principaux produits miniers qui sont actuellement en cours d'exploitation au Maroc sont : les phosphates, le charbon, le plomb, l'argent, l'or, le zinc, le cuivre, le cobalt, le manganèse, l'antimoine, le fer, la barytine, la fluorine, le sel, le gypse, les argiles smectiques, la pyrophilite, le ghassoul, le feldspath et mica, la bentonite, la calcite et le talc.
Les entreprises minières opérant au Maroc ont toujours su s'adapter aux nouvelles méthodes et techniques minières. Elles ont su également valoriser leurs produits miniers. C'est ainsi qu'en 2000, le Groupe Office Chérifien des Phosphates (G.OCP) a traité dans ses installations industrielles plus de 50 % de sa production de phosphates.
Le chiffre d'affaires du secteur minier en 2000 est de 19,2 milliards de dirhams (MAD) y compris les ventes de phosphates intra- Groupe OCP, soit 1,8 milliards de USD. Les investissements ont atteint près de 1,9 milliards de dirhams soit 175,3 millions de USD.
L'effectif global employé par le secteur minier est actuellement de 38 155 personnes et plus d'un million de personnes vivant indirectement de ce secteur.
Industrie
Le secteur industriel représente près de 28% du PIB. Longtemps dominé par les industries agro-alimentaires, du textile et du cuir, le secteur industriel s’est diversifié rapidement grâce à l’essor des secteurs de la chimie et parachimie, du papier et des cartons, des équipements automobiles et de montage de véhicules, les services aux entreprises, l’informatique, l’électronique et l’industrie aéronautique. Le Maroc est devenu une grande destination de haute technologie et attire des investisseurs dans des secteurs de pointe.
Agriculture
L’agriculture s’était vue assigner une place prioritaire dans le modèle de développement retenu au lendemain de l’indépendance. Ce secteur a bénéficié d’investissements massifs pour la construction de barrages et l’équipement de grands périmètres irrigués. La production agricole marocaine occupe encore près de 50% de la population active, mais sa part dans le PNB continue à diminuer, elle représente actuellement 17% du PIB. Les principales productions agricoles sont les céréales (le blé, l’orge, le maïs), les légumineuses (fèves, pois, lentilles, haricots), les cultures maraîchères, les agrumes et les plantes sucrières.
L’arboriculture fruitière et les oliviers fournissent un complément non négligeable.
Pêches
Les ressources halieutiques, contribuent de manière significative à la richesse nationale et à l’équilibre de la balance commerciale. La production halieutique s’est élevée à 960087 tonnes en 2002 correspondant à une valeur de presque 6 milliards de dirhams. La pêche côtière reste dominante dans la production et représente 82% en poids, alors que la pêche hauturière et les autres activités littorales représentent, respectivement, 16,5% et 1,5%.
Le secteur des pêches maritimes occupe donc une place privilégiée dans l’économie nationale, le secteur emploie directement ou indirectement plus de 400 000 personnes, les exportations des produits de la mer ont réalisé un chiffre d’affaires à l’export moyen au cours de ces six dernières années de l’ordre de 7 milliards de dirhams, participant pour plus de 50% aux exportations agro-alimentaires du pays.
La consommation locale par habitant est de 7 kg actuellement. Les autorités publiques envisagent ramener cette consommation à 12 Kg en 2004; et ceci à l’aide de mesures améliorant la qualité, la disponibilité du poisson ainsi que l’efficacité des circuits de distribution sur l’ensemble du territoire national.
Le secteur des pêches maritimes compte plus de 104.422 marins pêcheurs embarqués sur 450 navires de pêche hauturière, 2.534 unités de pêche côtière et 11.564 barques de la pêche artisanale.
Dans un marché mondial caractérisé par une croissance continue de la demande en produits de mer et face aux exigences de consommateurs à la recherche de produits de qualité répondant aux nouvelles habitudes de consommation, l’industrie de valorisation des ressources halieutiques apparaît aujourd’hui comme une composante d’avenir de la filière pêche.
Motivé par sa vocation de grand pays exportateur de poisson et à l’écoute des exigences du marché, le Maroc s’est doté d’une infrastructure de valorisation moderne et a mis en œuvre une politique de développement de la filière basée sur la compétitivité.
Riche par la diversité des segments qui le compose, le secteur de la transformation regroupe les activités de la congélation, de la conserve, du conditionnement du poisson frais, de la semi-conserve, du traitement des algues marines, de la fabrication de farine et huile de poisson, de conditionnement de coquillages, de décorticage de crevettes et de séchage et fumage.
Ouverte sur le monde et principalement orientée vers les marchés de l’U.E et du Japon, l’industrie de valorisation des produits assure 50% des exportations agroalimentaires et 12% des exportations totales du Maroc.
L’accord de libre échange entre le Maroc et les Etats Unis offre de nouvelles perspectives d’exportation sur le marché américain et de nouvelles opportunités d’investissement dans ce secteur d’activité.
Import/export
Les importations constituent presque le double des exportations. L’essentiel de ces dernières concerne les produits manufacturés, les ressources minières et les produits agricoles.
Les exportations ont connu en 2003 une baisse de 3.6% et demeurent concentrées sur des produits sur lesquelles s’exercent de fortes pressions concurrentielles (articles de bonneterie, vêtements confectionnés). En revanche les exportations de phosphates et dérivés demeurent stables. Leur part dans le total s’établit à 15% en 2003 contre 14.8% en 2002.
Les importations portent essentiellement sur les produits énergétiques, les biens d’équipement et les biens de consommation. Au terme de l’année 2003, les importations ont connu une hausse de 4%. Cette progression est imputable à la plupart des groupes de produits à l’importation dont en particulier les biens d’équipement et les biens de consommation. En revanche les acquisitions de produits alimentaires se sont inscrites en baisse suite au repli des approvisionnements en céréales et plus précisément le blé et l’orge ainsi que des acquisitions en sucre.
Transports
Les transports représentent un secteur assez développé. Le Maroc disposant d’un réseau routier de 59 474 km et d’un réseau ferroviaire de 1 893 km. Les principaux aéroports sont Casablanca, Rabat, Fès, Agadir, Marrakech , Tanger et Laayoune. Les principaux ports sont Casablanca, Mohammedia, Tanger, Dakhla et Nador.
Tourisme
Le tourisme est l’un des secteurs prometteurs de l’économie marocaine. Il contribue à hauteur de 7,8% du PIB. Le Maroc s’est fixé l’objectif d’attirer 10 millions de visiteurs à l’horizon 2010. En 2000, le tourisme a connu une hausse de près de 11% des arrivés et de 12% des recettes. En 2003, les recettes touristiques se sont maintenues à environ trois milliards de dollars, au même niveau que l’année 2002, malgré un contexte très défavorable. Ceci témoigne de la confiance dans la destination Maroc.
Recettes des Marocains Résidents à l’Etranger
La communauté marocaine à l’étranger, forte de presque un million de résidents, contribue par ses projets d’investissement et par ses transferts en devises à l’effort du développement du Maroc. Au terme de l’année 2003, les transferts des Marocains résidents à l’étranger ont atteint 3.4 milliards de dollars contre 3.1 milliards de dollars en 2002, soit un accroissement de 7.4%.
Avoirs extérieurs
Au terme de l’année 2003, les avoirs extérieurs nets de l’Institut d’émission se sont chiffrés à 122.199,1 MDH contre 104.490 MDH à fin décembre 2002. Ces avoirs représentent au terme de l’année 2003, près de 13 mois d’importation de marchandises contre 11.4 mois en 2002.
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